Gaz et électricité : en faire des biens de première nécessité

L’explosion des factures du gaz et de l’électricité que nous vivons actuellement affecte aussi bien les entreprises, que les collectivités territoriales et les particuliers. Plus personne n’est épargné par l’envolée catastrophique des prix de l’énergie, qui devrait s’aggraver encore en 2023.

La commune bénéficie encore en 2022 d’un tarif du gaz avantageux de 16,04 euros du MégaWatt/heure. Malheureusement, notre groupement de commande estime qu’une part de ce prix pourrait atteindre les 300 Euros/MWh en 2023, soit une multiplication par 7 de notre facture actuelle. Idem pour notre facture d’électricité, dont l’augmentation pour 2023 est estimée par notre groupement de commande entre + 27 % et + 132 %.

Ces augmentations touchent également de plein fouet nos concitoyens. Nous affirmons à ce titre notre soutien total aux locataires de plusieurs quartiers qui s’organisent actuellement pour contrer la hausse de leurs provisions de charges appliquée par les bailleurs sociaux.

Au-delà des effets conjoncturels (reprise économique, guerre en Ukraine), c’est bien l’absurdité du système spéculatif qui est en cause, né de la libéralisation du secteur de l’énergie. Grâce à ce système, les mégawattheures qui permettent de faire fonctionner les hôpitaux, les piscines, les écoles et les gymnases, s’échangent aujourd’hui sur les places boursières. Les prix ne dépendent pas du coût de production, mais des stratégies spéculatives entre les producteurs, les fournisseurs et les négociants. Et tous affichent des bénéfices exceptionnels. Côté pouvoirs publics, l’Etat se réfugie derrière son bouclier tarifaire et ses chèques énergie. Ce faisant, il valide la logique du marché spéculatif qui ne cesse de se gaver de profits.

A l’inverse de cette logique mortifère, il est urgent de retrouver la maîtrise publique du secteur de l’énergie. Cela permettrait de revenir à des tarifs règlementés du gaz et de l’électricité, calculés sur les coûts de production. Dans l’immédiat, nous demandons la mise en place d’un bouclier tarifaire pour les collectivités, ainsi que la reconnaissance de l’énergie comme un bien de première nécessité, permettant une baisse de la TVA à 5,5%, et donc une diminution immédiate des factures. 

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Energie : le grand tournant

Aujourd’hui à l’heure de la crise ukrainienne, nous connaissons une flambée de prix de nombreux produits, dont l’énergie. Nous sommes tous frappés par l’inflation, et particulièrement les personnes les plus démunies. Certaines entreprises font des profits records (Total par ex.), mais beaucoup souffrent de l’envolée des prix (dont les PME) et envisagent une cessation temporaire d’activité. Communes, départements, régions voient avec inquiétude les prix de l’énergie augmenter : éclairage public, chauffage des équipements (gymnases, écoles etc.). Inquiétude d’autant plus grande que ce coût pourrait avoir un effet sur la continuité des services publics et l’accessibilité des équipements publics.

Faut-il reporter les coûts sur les usagers (c’est-à-dire nous, citoyens et associations) ?

Non. On doit structurer aux niveaux national et local une économie de crise et de redistribution : les inégalités de revenus et de patrimoine n’ont jamais été aussi fortes. Le gouvernement ne trouve rien de mieux que de supprimer des impôts pour les entreprises notamment. Erreur ! Il faut partager les richesses via la fiscalité et la redistribution pour que les superprofits puissent bénéficier à tous.

A l’échelle communale, comme nous le demandons depuis plusieurs années, il faut accélérer la transition énergétique. L’agglomération met en place un service unique d’aide à la rénovation énergétique, car améliorer l’isolation des logements est un enjeu majeur, de même que celle de tous les bâtiments publics. Il s’agit aussi de penser production d’énergie locale sans se focaliser uniquement sur la géothermie, de favoriser les mobilités douces (cyclabilité, marchabilité), en cessant de se satisfaire d’améliorations ponctuelles.

Nous ne pouvons plus laisser les trains passer.

Gobert, S. Maumont, E. Le Faucheux

La France en chute libre.

Depuis 5 ans et demi l’économie française décroît sans cesse, tous les secteurs sont impactés, et la guerre en Ukraine a révélé la dépendance de notre pays dans le circuit économique mondial, tout comme la crise du COVID en 2019.
L’incapacité des gouvernements successifs à être conscients des réalités, leurs mensonges, leur aveuglement, alliés à une démagogie insupportable nous ont mené là où nous en sommes. Les choix opérés, comme privilégier les bas revenus pour les protéger du prix des énergies indispensables comme l’électricité, le gaz, les carburants, créent un malaise social qui tire vers le bas toutes les classes de la société. À quand les gilets pourpres ?
Au lieu de baisser les taxes sur les produits pétroliers, le gouvernement a opté pour des mesures inefficaces qui ne touchent qu’une partie des consommateurs ! Encore faudrait-il qu’il y ait de l’essence dans les stations ! Et finalement personne n’en profite ! L’inflation galopante met en péril les entreprises et les ménages. Les salaires, les retraites ne suivent plus. En revanche, les aides se multiplient au lieu de mettre au travail la grande partie de ceux qui vivent de ces mêmes aides.
La représentation nationale est à l’image de la société dans laquelle nous vivons. La violence de leurs mots est à l’image de celle qui est dans la rue ! La Municipalité manque de transparence sur les impacts de la crise sur les comptes de la ville. Des choix politiques de priorisation sont à faire dès maintenant pour sauvegarder l’équilibre des bilans sans freiner l’investissement. Quels sont-ils ? Les campésiens sont en droit de savoir ce qu’il va arriver.s.

Michel COLAS et toute son équipe.
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