Histoire(s)de Champs-sur-Marne

Champs-sur-Marne, comme toutes les communes avoisinantes des bords de Marne, fut certainement habitée depuis les temps les plus anciens.

Des outils (haches taillées et polies, grattoirs, pointes et flèches en silex, etc) conservés au musée Alfred Bonno de Chelles attestent une occupation néolithique du site de Champs-sur-Marne.

A l'époque gauloise et romaine et sans doute avant, un gué y permettait le passage de la Marne ainsi qu'à Gournay.

Au VIème siècle, les Rois mérovingiens qui habitaient Chelles y venaient certainement chasser avec leurs Leudes ou Grands Officiers.

C'est au VIIème  siècle que le nom de "Champs" est cité pour la première fois.

Dans le "Livre des Miracles" de Saint Babolein, premier Abbé de Saint Maur, on y apprend qu'avec Fursy, premier Abbé de Lagny, ils firent bâtir une église dans un lieu faisant partie du diocèse de Paris, entre Lagny et Gournay, appelé "Campus". (Campi ad Matronam des légions de César).

Plusieurs villages du royaume portant ce nom, le nom de Champs-sur- Marne lui fut attribué

Du Xlème au XlIème siècle, le village de Malnoue ayant été détruit, les habitants se retirèrent à Champs-sur-Marne qui n'avait pas encore de paroisse et y transférèrent la leur. La nomination de la Cure appartenait à l'Evêque de Paris.

En 1393, Jean Pisseleu, Curé de Champs, fut commis pour administrer le bien des religieuses de Malnoue.

Il y eu vers cette époque une léproserie ou maladrerie sur le territoire de Champs à la limite de Gournay. Elle existait encore au XVIlème siècle.

Au XIIe siècle, Champs forma une dépendance religieuse de Malnoue et ne devint paroisse qu'au siècle suivant.

Au XIIe siècle, Charles V assigne des biens qu'il possède à Champs à la dotation des chanoines de Vincennes. À la même époque les d'Orgemont de Lagny sont en partie seigneurs de Champs.

Un petit château féodal subsiste jusqu'à la fin du XVIle siècle. Il eut, entre autres, comme propriétaire la célèbre Marquise de Rambouillet (1588-1665).

Elle y reçut seigneurs et gens de lettres qui exercèrent une grande influence sur les mœurs et la littérature de leur siècle.

En 1709 la population était de 42 feux au dénombrement de 1709, de 68 feux en 1745 et de 395 habitants en 1726.

En 1789, la paroisse de Champs - environ 300 habitants - faisait partie de l'élection et de la généralité de Paris dont elle suivait la coutume. Son église, sous le triple patronage de Saint Marcellin, Saint Pierre et Saint Médard, faisait partie du diocèse de Paris. Elle dépendait, également du grenier à sel de Lagny.

En 1820, le château, dont une partie des jardins et du parc avaient été remis en culture à la Révolution, appartenait au duc de Lévis, pair de France, et en 1826 à M. Grosjean.

Au début du XIXe siècle, le terroir de Champs était en terres labourables, vignes, prairies et bois. Sa population était alors de 330 habitants. Les seules grosses fermes indiquées à l'époque étaient la Haute Maison et Montapeine. En revanche, on y signalait quatre petites maisons bourgeoises.

Si le culte particulier à Saint Marcellin (en réalité Saint Marcel), qui existait chaque 4 septembre à la fin du XIVe siècle, avait disparu, il existait un pèlerinage à Saint Leu avec messe, vêpres, bénédiction des enfants, salut, vénération des reliques et qui subsistera jusqu'au années 1900.

Le 20 Janvier, la compagnie d'arc célébrait Saint Sébastien et la commune avait deux fêtes : le 1er dimanche de juin pour fêter Saint Médard, ce triste élu qui fait tant pleuvoir et le 1er dimanche de septembre en l'honneur de Saint Marcellin, ultime survivance du culte particulier des siècles passés.

A l'aube du XXe siècle, la commune de Champs avait 1 558 habitants dont 418 électeurs.

Elle était administrée par le maire Augé, toiseur-mètreur de son état, l'adjoint Bonnejean et neuf conseillers municipaux. L'instituteur Thuret était secrétaire de mairie.

Champs avait alors deux gardes champêtres dont l'un était également tambour-afficheur. S'il y avait un receveur des contributions indirectes, M. Testevuide, la commune dépendait de la perception de Chelles.

Un instituteur et ses deux instituteurs adjoints s’occupaient des écoles communales. Une institutrice, Melle Petit dirigeait une classe enfantine. Il existait également un asile (école maternelle) libre tenu par les sœurs de la Providence.

Il existait plusieurs sociétés locales : un bureau de bienfaisance (M. le Maire, président), une société de secours mutuels (M. Augé, président), une société de tir (M. Bonnejean, président) et la société des membres honoraires des sapeurs-pompiers (M. Lautier, président).

Les activités économiques du village se résumaient en :

  • douze auberges et débits de vins,
  • trois marchands d'articles de ménages,
  • un bimbelotier,
  • une blanchisseuse,
  • un marchand de bois,
  • trois bouchers,
  • deux boulangers dont un ne faisait que le dépôt de pain,
  • un chapelier,
  • deux marchands de charbons,
  • deux charcutiers,
  • un charpentier,
  • un charron-forgeron-maréchal-ferrant,
  • un chaudronnier,
  • deux cordonniers,
  • deux entrepreneurs de bâtiments,
  • trois entrepreneurs de travaux publics,
  • cinq épiciers, merciers, marchands de faïences, bazars, etc...
  • trois ferblantiers-lampistes,
  • deux fruitiers,
  • un marchand de grains et fourrages,
  • un imprimeur-libraire-papetier,
  • cinq laitiers,
  • un maraîcher,
  • trois menuisiers,
  • une modiste,
  • deux marchands de draperies et nouveautés,
  • un peintre-vitrier,
  • deux perruquiers (coiffeurs),
  • un pharmacien,
  • deux quincailliers,
  • un serrurier,
  • un tailleur,
  • un débitant de tabac,
  • un tapissier,
  • un toiseur-métreur,
  • deux marchands de vins en gros
  • et la ferme de la Haute Maison qui appartenait à Louis Cahen d'Anvers.

Il faut également noter l’influence de l’usine Menier de Noisiel.

En 1906, plus de 42 % des hommes y travaillaient comme chocolatiers, 11% comme manouvriers et lors du recensement on comptabilise 600 campésiens et campésiennes employés à l’usine.

En 1897, une cité ouvrière est construite à Champs-sur-Marne par M. Menier rue de Malnoue pour loger les ouvriers de l’usine (47 logements avec jardinets, un bureau de poste et 4 boutiques).

L’autre principal employeur était le château : près de 80 personnes y travaillaient dans des corps de métiers très divers.

La construction des lotissements du bord de Marne à partir de 1929 (près de 300 maisons) sera le premier développement spectaculaire.

 

Les années 60 verront la construction des HLM des Jonquilles (rue des Prés et avenue de la Morelle …) suivis dans les années 70 par les HLM de la Garenne.

La création de nouveaux équipements municipaux devaient suivre évidemment cette poussée démographique.

Outre diverses extensions de l’école de 1930 aux années 60, la deuxième école fut construite en 1957,  le premier terrain de sports en 1947, la création de la salle des fêtes à l’étage de l’ancienne mairie en 1932 …

Dès les années 60 la ville est intégrée aux projets de développement de l’Est parisien avec la création de la ville nouvelle de Marne la Vallée. Elle fait partie du secteur II dénommé « Val Maubuée » avec cinq autres communes : Croissy-Beaubourg, Émerainville, Lognes, Noisiel et Torcy.

 

L’urbanisation débutera à partir de 1973 la population passera de 5 771 habitants à près de 25 000 début 2000.

Les grands chantiers de réseaux routiers (Voie Primaire Nord, A4), ferrés (RER), d’adduction et d’assainissement d’eaux sont lancés. Ils vont modifier considérablement les liaisons locales.

A fur et à mesure, de nouveaux quartiers se constituent : à la fin des années 70 les Pyramides (autour du centre commercial) est le premier quartier d’habitat collectif puis dans les années 80 celui du Nesles, et du Bois de Grâce avec son groupe scolaire.

L’achèvement des pôles d’accès autoroutiers et de RER structurent une nouvelle organisation du territoire, dans laquelle les espaces verts et boisés sont conservés et intégrés, engendrant de nouvelles entités : Luzard-Picasso, Vignes de Bailly.

 

Créé officiellement en 1983, un nouveau projet important voit le jour : la Cité Descartes autour des grandes structures des établissements d’enseignement (ESIEE, IFU, ENPC, Université…) deviendra progressivement un pôle d’innovation, de développement technologique pour l’est parisien positionné sur les domaines les plus avancés de la technologie.

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